Titre : |
Inventaire de la bryoflore de la forêt domaniale des gorges de la Rhue |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jaoua CELLE J., Auteur ; Conservatoire botanique national du Massif central (1997-; Massif central, Chavaniac-Lafayette) , Partenaire technique ; Office National des Forêts, Partenaire financier |
Année de publication : |
2011 |
Importance : |
15 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
20115 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
AUVERGNE BRYOPHYTE CONNAISSANCE GORGES DE LA RHUE FR8301068
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Mots-clés : |
gorges, bryophytes patrimoniales, espèces atlantiques, hot-spot, continuité forestière |
Index. décimale : |
Rapports d'étude CBNMC Rap CBN |
Résumé : |
Le nombre de bryophytes observées au cours de ce premier inventaire sur la forêt domaniale des gorges de la Sioule s’élève à 139 (98 mousses et 41 hépatiques). Étant donné les informations dont nous disposons sur d’autres parties de ces gorges, ce nombre est certainement assez loin du nombre réel d’espèces dans le périmètre de la forêt domaniale. La proportion élevée d’hépatiques reflète le caractère océanique sous influence montagnarde qui règne dans les gorges de la Rhue.
Parmi les 16 espèces rares ou à forte valeur patrimoniale, 2 sont inscrites à l’annexe II de la directive « Habitats » : Buxbaumia viridis et Orthotrichum rogeri. Quatre espèces très rares en France ont été observées dans le site d’étude : Harpalejeunea molleri, Lejeunea patens, Plagiochila exigua et Orthotrichum scanicum. De plus une dizaine d’autres espèces rares dans le Massif central ont également été recensées. La plupart de ces espèces témoignent d’une forte océanicité de la bryoflore de certains vallons rocheux. De plus le nombre très important d’espèces patrimoniales, place les gorges de la Rhue comme un hot-spot de niveau régional voire même national. Les espèces et les communautés saprolignicoles observées sont relativement classiques en comparaison de la forte originalité des cortèges humo-saxicoles. Le groupement dominant sur les bois pourrissants est typique des étages collinéens à montagnards.
Au sein du site d’étude, un secteur concentre une grande majorité des espèces très rares évoquées plus haut. Il s’agit du massif situé au nord-ouest de Saint-Amandin sur le versant exposé au nord. Ce versant fortement pentu est parcouru par des talwegs parsemés de parois rocheuses verticales et ombragées. Les conditions stationnelles permettant l’accueil d’un tel cortège d’espèces dans le Massif central sont exceptionnelles. En France, une telle concentration d’espèces à caractère océanique n’est connue que sur la façade atlantique (Finistère et Pays basque). Il est très probable que l’importante superficie et surtout la forte continuité de la couverture forestière aient joué un rôle essentiel dans le maintien des ambiances propices au développement de ces espèces très exigeantes.
En termes de gestion forestière, le projet de Réserve biologique envisagé par l’Office national des forêts semble indispensable au vu des enjeux majeurs de conservation évoqués précédemment. Étant donné que la pérennité de la strate arborée conditionne strictement le maintien des espèces à forte valeur patrimoniales, la non-exploitation de ces secteurs doit être une priorité. Ainsi, un régime de réserve biologique intégrale assurerait la pérennité des espèces rares dans les secteurs identifiés et la maturation des boisements jusque-là exploités.
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Saisie BD Flore : |
Relevés de terrain saisis |
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