Titre : |
Inventaire des bryophytes des sites des Chastelets et de la Plaine Jacquot (Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle, Puy-de-Dôme) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Vincent HUGONNOT V., Auteur ; Conservatoire botanique national du Massif central (1997-; Massif central, Chavaniac-Lafayette) , Partenaire technique ; Réserve naturelle nationale des Sagnes de la Godivelle, Partenaire financier ; Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne , Partenaire financier |
Année de publication : |
2015 |
Importance : |
34 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
20156 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
BRYOPHYTE CONSERVATION PUY-DE-DOME SAGNES DE LA GODIVELLE
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Mots-clés : |
Chastelets, Plaine Jacquot, Godivelle, bas-marais, Meesia triquetra, relictes |
Index. décimale : |
Rapports d'étude CBNMC Rap CBN |
Résumé : |
Des inventaires bryologiques des deux sites des Chastelets et de la Plaine Jacquot ont été réalisés pour le compte de la réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle, dans le cadre d’une analyse portant sur un périmètre de recherche élargi. Le site des Chastelets abrite 101 taxons tandis que celui de la Plaine Jacquot, 104. Ces tourbières sont remarquables au point de vue de la richesse floristique et se classent au rang des tourbières les plus riches de France en nombre de sphaignes. Deux espèces protégées au plan national ont été découvertes : Orthotrichum rogeri aux Chastelets et Hamatocaulis vernicosus aux Chastelets et à la Plaine Jacquot. En outre, 44 taxons cités dans la liste rouge des bryophytes menacées d’Auvergne ont pu y être observées. Parmi ceux-ci, deux espèces se détachent particulièrement, par leur intérêt biogéographique, écologique et patrimonial, Meesia triquetra et Pseudocalliergon trifarium, toutes deux recensées dans le site de la Plaine Jacquot. Les relictes minérotrophiles constituent le cortège écologique le plus notable du site. Ces communautés bryophytiques relictuelles des bas-marais présentent des affinités hydrologiques et trophiques tout à fait particulières et jouent un rôle fondamental dans la dynamique de la végétation. Il s’agit également d’espèces en danger critique d’extinction en Europe de l’Ouest du fait des activités anthropiques. Ces espèces sont quelque peu nanifiées localement et semblent incapables, pour la plupart, de se reproduire sexuellement, empêchant tout brassage génétique, et augmentant ainsi les risques d’appauvrissement génétique.
Les actions en faveur de la bryoflore relèvent de plusieurs stratégies distinctes. La conservation des bas-marais pionniers riches en bases est une priorité. Dans les bas-marais en état de conservation encore satisfaisant, aucune action n’est à prévoir en dehors d’une surveillance rapprochée. Dans le but de favoriser les espèces les plus menacées, des mesures de gestion active pourraient être envisagées, sur la base d’expérimentations préalables. Des décapages localisés pourraient être tentés, dans le but de favoriser des dynamiques régressives, en comptant sur l’émergence d’une banque de diaspores enfouies dans l’histosol. En préalable, les capacités régénératives des espèces ciblées devrait être testées. Ces travaux sont actuellement en cours et seront poursuivis en 2016. Les habitats boisés ne nécessitent aucune action spécifique. Il convient simplement de les laisser vieillir, sur des surfaces suffisamment importantes afin de les voir s’enrichir en bryophytes spécialisées.
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Saisie BD Flore : |
Relevés de terrain saisis |
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