"Le Lignon retrouvé", Prix du génie écologique 2018 !

Le 5 novembre dernier, au Pavillon de l'eau à Paris, le Syndicat InterCommunal d'Aménagement de la Loire et de ses Affluents (SICALA), lauréat de la catégorie "Réhabilitation de fonction ou de services ecosystémiques" s'est vu remettre le Prix du Génie écologique 2018 pour son projet de restauration des berges et du cours du Lignon, en compagnie du Conservatoire botanique et de la Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève (HEPIA).
Ce prix, décerné par l’Association fédérative des acteurs de l’Ingénierie et du Génie Ecologiques (A-IGEco), le centre de ressources Génie écologique de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et la Direction de l’Eau de la Biodiversité (DEB) du Ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES), récompense les opérations ambitieuses répondant à une vision intégrée des enjeux écologiques et démontrant une amélioration de l’état de la biodiversité. Il démontre que le génie écologique peut répondre à de nombreux enjeux opérationnels dans les territoires.
Le projet porté par le SICALA consistait à restaurer le cours naturel de la rivière et de ses abords jadis détournée dans le cadre de la création d'un plan d'eau afin de retrouver un ensemble de milieux cohérents, le plus proche de l’état naturel aux alentours...
Il s’agissait notamment de réensemencer les terrains mises à nu lors de la restauration, à partir d’un matériel végétal génétiquement proche des espèces présentes aux alentours. À cet effet, le Conservatoire botanique a inventorié des parcelles proches du site et sélectionné les prairies pour la récolte mécanique des semences. En complément, le Conservatoire a récolté manuellement les semences d’un certain nombre d’espèces absentes des parcelles sources mais intéressantes pour les zones les plus humides des parcelles cibles.
La fauche et l’ensemencement mécanique des parcelles ont eu lieu le 12 juillet 2017. Sur les milieux ensemencés, les premières observations (14 septembre 2017) ont permis de se rendre compte de l’installation progressive du couvert végétal (déterminant pour limiter l’érosion hivernale des terres) et de l’apparition d’un grand nombre d’espèce prairiale. La deuxième campagne d’observation réalisée en 2018 a montré que sur certaines placettes de suivi, le cortège végétal des prairies sources s’était exprimé à 75%. Ce taux de réussite souligne l’intérêt de ces démarches de réensemencement qui permettent d’assurer une couverture rapide du sol et de limiter ainsi l’installation d’espèces non désirées dans les végétations naturelles sensibles du haut bassin du Lignon.
Découvrez plus en détail le projet en vidéo...