En Nouvelle-Aquitaine, les Conservatoires botaniques nationaux se mobilisent pour identifier les vieilles forêts...

Soutenus par la Région et la DREAL Nouvelle-Aquitaine ainsi que par l'Europe sur le territoire Limousin, le Conservatoire botanique national Sud-Atlantique et l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), en collaboration avec les Conservatoires botaniques nationaux Massif central, et Pyrénées et Midi-Pyrénées, souhaitent étudier la naturalité des forêts de Nouvelle-Aquitaine. Ce projet, en cohérence avec les actions conduites sur le reste du Massif central, vise à cartographier les forêts anciennes en Nouvelle-Aquitaine et identifier les peuplements matures présentant la plus forte naturalité. Une enquête auprès des acteurs du monde forestier est ouverte, de mars à août 2020, via une plateforme en ligne proposée par le CBN Sud-Atlantique.

Sur les bases de la méthodologie nationale de l'IGN et des approches similaires conduites en Auvergne-Rhône-Alpes, le Conservatoire botanique national du Massif central contribuera plus particulièrement à la réalisation d'une carte des forêts anciennes et matures des départements de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne. Ces informations complèteront la cartographie réalisée à l'échelle de la Nouvelle-Aquitaine par les autres Conservatoires botaniques nationaux sur leurs territoires respectifs. Pour y parvenir, les agents du Conservatoire et de l'IGN compareront la couverture forestière actuelle à celle identifiée dans les cartes d'État-major, au milieu du XIXe siècle).

Parmi les forêts anciennes ainsi cartographiées, celles qui présenteront la plus forte probabilité de présenter des peuplements matures à forte naturalité seront identifiées à partir d'une enquête menée auprès des acteurs de la forêts via la plateforme mise en ligne par le CBN Sud-Atlantique. Les CBN de Nouvelle-Aquitaine seront fortement impliqués pour apporter leur expertise et leur avis quant aux indicateurs et protocoles utilisés.

À terme, à la lueur des résultats de ces deux phases du projet, les Conservatoires botaniques nationaux espèrent développer des outils de terrain pour caractériser les peuplements les plus matures, mais aussi orienter les aménageurs et gestionnaires du territoire dans la préservation des espaces forestiers les plus remarquables.