Redécouverte de la Passerine ou langue-de-moineau (Thymeleae passerina subsp passerina) dans le Cantal
La Passerine est une plante annuelle discrète de la famille des Thyméléacées : petite taille, fleurs peu visibles, tige dressée avec de petites feuilles lancéolées.
Lors de prospections botaniques sur Montmurat, l’espèce a été découverte en juin 2017 sur un chemin dans un coteau marneux parcouru par un suintement temporaire. La station, où 25pieds ont été dénombrés, héberge un cortège de petites plantes des suintements calcicoles : la Petite centaurée délicate (Centaurium pulchellum), le Lotier à feuilles étroites (Lotus glaber), le Jonc des crapauds (Juncus bufonius), le Mouron des champs (Lysimachia arvensis). Il s’agit ici du milieu primaire de l’espèce, qui peut également fréquenter également les moissons (milieu secondaire).
La dernière observation de l’espèce dans le Cantal remonte à celle d’Ernest Grenier, le 10 août 1983 à Saint-Paul-des-Landes.
En Auvergne, Thymeleae passerina est une espèce en très forte régression. Elle figure dans la liste rouge des espèces végétales menacées d’Auvergne dans la catégorie "en danger critique de disparition" (CR), avec deux stations actuelles connues en moissons sur substrat calcaire de l’Allier et de la Haute-Loire.
En Rhône-Alpes, l’espèce classée quasi menacée (NT) dans la liste rouge est éparse dans la Loire et le Rhône et plus commune dans le sud de l’Ardèche et la Drôme.