Une collection de Rubus entre à l’herbier du CBN Massif central

Le genre Rubus, qui recouvre l’ensemble des ronces, est le plus difficile à aborder de la flore française. L’étude des ronces françaises, qui avait été complètement abandonnée en France, reprend depuis quelques années grâce au travail de quelques batologues¹. En 2021 est ainsi sorti le remarquable ouvrage de Yorick Ferez et Jean-Marie Royer sur le genre Rubus dans le nord-est de la France², ouvrage dans lequel nous pouvons retrouver de nombreuses espèces croissant en Auvergne-Limousin.

Pour une première approche des Rubus d’Auvergne et du Limousin, nous conseillons vivement aux botanistes la partie consacrée aux Rubus de la flore d’Auvergne et du Limousin³ de Pascal Duboc (p. 370 et suivantes), téléchargeable sur le site de Tela botanica. Pascal Duboc est un bon connaisseur du genre Rubus, et ses photos et clés sont une aide précieuse pour découvrir et regarder différemment les ronces, et tenter de rattacher la ronce que l’on étudie à un groupe, sous-genre ou section, la détermination de l’espèce étant bien trop difficile (voire impossible dans certains cas).

Dans le réseau des botanistes du Limousin du CBN Massif central, Lydie Dufeu étudie depuis plusieurs années les Rubus avec l’aide de David Mercier, spécialiste français du genre. Lydie Dufeu a transmis au CBN Massif central des parts qu’elle a collecté en 2022 de 22 espèces du Limousin, déterminées par elle-même et David Mercier. Cette collection remarquable a été montée par Mathis Trollat sur planches d’herbier, puis vont être photographiées avant d’intégrer l’herbier du CBN Massif central. Cet herbier de Rubus constitue une collection de référence sans égal, les autres herbiers du CBN Massif central, comme celui d’Ernest Grenier et de la plupart des botanistes, présentant des échantillons difficiles voire impossible à déterminer en raison de collecte incomplète. Un travail de collecte⁴ de Rubus devra être entrepris pour commencer à appréhender le genre difficile.

L’herbier du CBN Massif central et constitué par environ 23 000 parts, dont l’herbier d’Ernest Grenier constitue plus de la moitié des parts. La numérisation d’une grande partie de l’herbier a été réalisée en 2021 dans le cadre du projet E-RECOLNAT par l’Université Clermont Auvergne. Il est référencé par l’Index herbariorum (répertoire mondial des herbiers) sous l’acronyme CBMC.

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Rubus stenophyllus P.J.Müll., 1859. Collecté par Lydie DUFEU le 11/08/2022 à Ambazac (87),
déterminé par Lydie DUFEU et David MERCIER.