Algues

Les characées regroupent un ensemble d'algues évoluées qui colonisent aussi bien les eaux douces que les milieux saumâtres continentaux. Selon Corillion, l’Europe occidentale compte 42 espèces. La plupart d’entre elles sont présentes en France métropolitaine notamment sur la moitié ouest, à l’exception du genre Lychnothamnus présumé éteint.

Malgré le faible nombre d’espèces présentes sur le Massif central, la présence de certaines d’entre-elles renseigne de manière fine sur l’état et l’évolution de l’environnement aquatique et de la qualité des eaux de surfaces. Les charophytes constituent par ailleurs des habitats remarquables, reconnus d’intérêt communautaire et menacés à grande échelle pour lesquels, le Conservatoire botanique assure également un recensement et encourage la mise en œuvre de mesures de préservation.

Dans la continuité des travaux menés sur le Limousin, l'Ardèche et la Haute-Loire entre 2010-2017, les Characées ont été recherchées par le CBN massif central en Haute-Loire, dans le Puy-de-Dôme, dans le Cantal  et dans l'Allier entre 2018 et 2022. Ces campagnes d'inventaire spécifiques ont permis de préciser le contour des aires de distribution spatiale de toutes les espèces connues aux échelles départementale et régionale et de découvrir de nouveaux taxons pour chacun des départements visités. À ce jour, 25 espèces de characées sont connues au travers de plus de 2200 observations réalisées sur le territoire d’agrément du CBN. Parmi celles-ci, de nombreuses espèces ne sont présentes qu’en petits effectifs sur un très faible nombre de sites, rendant leur avenir encore plus incertain. En effet, très sensible à l’eutrophisation et plus généralement à la pollution des eaux, la plupart des characées sont menacées de disparition à l’échelle régionale. Parmi les espèces exceptionnelles ou très peu présente sur le territoire d’agrément, citons Chara aculeolata, Chara aspera, Chara canescens, Chara fragifera, Chara hispida, Chara vulgaris f. subhispida, Nitella capillaris, Nitella confervacea, Nitella hyalina ou encore Tolypella glomerata.

En images